Une rencontre qui va transformer le jeune aventurier humaniste en un héros de la révolution
En 1954, il rencontre à Mexico Fidel Castro. Il rejoint les troupes du Leader Maximo dans leur lutte contre le dictateur cubain Fulgencio Batista, et s’impose comme un combattant acharné. A la chute de Batista en 1959, Che Guevara devient procureur du tribunal révolutionnaire, puis gouverneur de la Banque centrale et ministre de l’Industrie de Cuba..
Ses premiers contacts avec la politique sont le fait d’un oncle communiste qui participe à la guerre d’Espagne.
Sa mère est une militante féministe et anticléricale, ce qui était rare en Argentine à l’époque. Mais la véritable révélation politique pour celui qui, entre-temps, est devenu étudiant en médecine est le voyage qu’il effectue aux débuts des années cinquante à travers l’Amérique latine. Il découvre alors la misère, les inégalités sociales et l’absence de droits pour les plus pauvres. Influencé par ses lectures marxistes, Che Guevara considère alors que seule la révolution peut changer cette situation.
L’image du révolutionnaire au béret étoilé a servi à vendre des bières et des préservatifs, des glaces et des contrats d’assurance, des vélos et des abonnements à Internet. Certes il n’est pas le seul dans ce cas. Le détournement de figures contestataires – comme Lénine ou Gandhi – correspond à une stratégie publicitaire ancrée. « En quarante ans, aucune image n’a été autant utilisée, adaptée, manipulée, recyclée, mythifiée ou vidée de tout sens que celle du Che. Tout le monde se l’est appropriée : des militants politiques, des artistes comme Andy Warhol et son pop-art, des journalistes, des créateurs de mode, des marchands en tout genre », expliquait, dans le magazine Vanity Fair, le directeur d’une galerie d’art londonienne.
Un symbole puissant de rébellion et de justice sociale
Aujourd’hui encore, les posters du Che ornent les chambres des adolescents en quête d’idéal. Des adolescents pourtant nés 25 ans après sa mort. A Cuba, l’intéressé fait l’objet d’une vénération quasi-religieuse. Le mausolée où il repose à Santa Clara attire chaque année des milliers de visiteurs dont de nombreux étrangers. Sa statue décore plusieurs lieux publics et des usines. Tous les matins, les enfants des écoles chantent : « Pioneros por el comunismo, Seremos como el Che » (pionniers du communisme, nous serons comme le Che).<.
La mort du Che
Le révolutionnaire argentin
Un an après sa mort, les milliers de manifestants américains contre la guerre du Vietnam portent un t-shirt à son effigie. Pendant les événements de mai 68 en France, les étudiants scandent « Ho-Ho-Ho Chi Minh ! Che-Che-Guevara ! » Le philosophe Jean-Paul Sartre proclame : « Che Guevara est l’être humain le plus complet de notre époque. » L’appel lancé par le révolutionnaire argentin – « Créer deux, trois…, de nombreux Vietnam » – en faveur de la libération des pays occupés rencontre un écho très fort auprès de la jeunesse occidentale.
Janvier 1965 - Il visite le Mali, le Congo, poursuit sa tournée africaine et se rend à Pékin. À son retour à la Havane, il s'entretient en catimini avec Fidel durant deux jours. En avril, Castro annonce que le Che quitte Cuba et renonce à ses titres et pouvoirs. - Avril 1966 Il part pour deux ans au Congo où il connaîtra un échec dans sa volonté de poursuivre la révolution sur le sol africain..
Une vie révolutionnaire, biographie écrite par un Américain, John Lee Anderson, parue aux Etats-Unis, de même que La Vida en rojo (La vie en rouge), publiée en Argentine par Jorge G. Castaneda. la chilienne Carmen Castillo travaillait sur Tania et Che Guevara.
Voyage à motocyclette est un carnet de voyage signé Ernesto Rafael Guevara de la Serna. Il retrace le voyage qu'ont fait les deux amis argentins à travers l'Amérique latine dans les années 1950.