Sérénades et Trova

La sérénade une manière d'agrémenter la vie

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Casa Trova

Sérénades à Cuba

Cette coutume de chanter l'amour est venue d'Espagne avec les colonisateurs. Ensuite les sérénades ont adoptées la spécificité cubaine. Elles ont connu leur apogée avec le développement de la Trova. Au milieu du 19e siècle, il était déjà d'usage de donner des sérénades à Cuba, surtout dans la partie Est de l’île.

Manuel de Cespedes

La première sérénade jouée à Cuba est celle que donnèrent à Bayamo, dans la nuit du 27 mars 1851, les jeunes Carlos Manuel de Cespedes, Francisco Castillo Moreno et Jose Fornaris, avec le ténor Carlos Perez, sous la fenêtre de Luz Vazquez, la fiancée de Castillo: 'Ne te souviens pas, gentille fille de Bayamo...'

Une bouteille de rhum à partager

Troubadours noctambules et bohêmes

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Sindo Garay, trova cubaine

Boléros à Cuba

Les Troubadours, pour la plupart noctambules et bohêmes, travaillaient dur pendant la journée pour un maigre salaire journalier. Mais le soir, ils allaient, par les nuits étoilées, chanter dans les quartiers les plus modestes. Parfois, trois ou quatre troubadours se réunissaient à la nuit tombée. S'ils venaient à passer devant la maison d'un ami, ils décidaient de lui chanter des boléros et des chansons. L'ami se réveillait, étonné, se réjouissait et les invitait chez lui. Il y avait toujours une bouteille de rhum de Cuba à partager.

l'âge d'or de la Trova a Cuba

Dés le début du siècle suivant commence l'âge d'or de la Trova à Cuba, caractérise par l'essor à Camaguey comme à Santiago de Cuba ou à La Havane, des peñas (réunion musicale de troubadours). La première des peñas fondées à Camaguey le fût dans la maison de Victor Perez, dans les années 1930, celles de Milario Wambrú, celle du café Los Jilgueros, et celle du barbier Zárraga; dans la décennie suivante, et celles de Tiburcio Barrios. Dans les années 1960, la peña de Valentín fusionne avec la nouvelle Casa de la Trova Patricio Ballagas. Plus tard surgissent d'autres peñas comme celles de Narey Cortina, El Rincón florido, la peña du Brocal, le Rincón de Cándida Batista et Filo Torres.

Santiago de Cuba

Terre de troubadours

A Santiago de Cuba, terre de troubadours. Le 19 mars, jour de la Saint José dans le calendrier catholique.
A de nombreux troubadours portant ce prénom, leurs amis leur rendaient hommage par une chanson.


Sancti Spiritus

Avec le temps cette tradition "de rendre amoureux en chantant" s'est peu a peu perdue. Parfois, au cours des festivals de trova qui se tiennent à Santiago et à Sancti Spiritus, des sérénades sont organisées, mais rien ne vaut celles qui se font spontanément, et surgissent avec le même naturel d'une mélodie ou d'un poême. elles possèdent ainsi la saveur et cette douceur qui nous pénètre l'âme.


Camaguey

La Trova à Camaguey

La Trova à CamagueyLa Trova prend naissance à Camaguey à la fin du 19eme siècle avec Patricio Ballagas et Victor Perez, sous l'influence des troubadours de l'est de Cuba et de La Havane qui parcouraient la région et faisaient escale dans la ville.


Troubadours de Camaguey

Parmi les meilleurs troubadours de Camaguey figurent, Armando Recio, Ramiro Silva, Eloy Menendez, Julio Riverón, Julio Betancourt, Roberto Bruce, Jacobina Faez, Rene Faez, le pianiste et compositeur Jorge Gonzalez Allue, Pepito García, Lázaro Andújar, et d'autres encore, parmi lesquels les soeurs Floricelda et Cándida Faez.


Punto et Trova de Sancti Spiritus

Guajira, Trova, Guaracha, Bolero

Punto et Trova de Sancti SpiritusSancti Spiritus, au centre de Cuba, apparaît aujourd'hui comme le lieu où cultures hispanique péninsulaire, canarienne et africaine se sont fondues pour produire des musiques originales fortement ancrées localement : poésie populaire, harmonies et rythmes subtils, timbres lumineux du tres et du luth relèvent ainsi les nombreux genres pratiqués tels que Guajira, Trova,Guaracha, Bolero et autres sortes de Punto, dont les savoureuses controversias... Le premier disque est consacré à l'une des musiques les plus anciennes de l'île : le punto espirituano, un répertoire paysan issu, entre autres, du fandango espagnol et interprété par des ensembles appelés parrandas.


Trova espirituana

Le second disque est consacré à la trova espirituana, version régionale d'un genre plus vaste, issu de la grande époque de la contradanza cubaine au début du XIXe siècle. Cette trova conjugue des influences du centre, de l'est et de l'ouest de Cuba englobe une variété d'espèces musicales apparues pour la plupart durant les dernières décennies du XIXe siècle. Elle est jouée par des trovadores au jeu de guitare unique et comprend des compositions magnifiques dont la plupart sont inconnues du public occidental.