Santiago de Cuba, berceau de la Trova cubaine
C'est toute une génération d'auteurs-interprètes qui chantent seuls en duo, ou trio accompagnés d'une guitare qui apparaîssent au début du XXe siècle, appelés trovadores: ces groupes de troubadours chantent des habaneras, des guajiras, où boléros, chansons sentimentales nées vers 1880 à Santiago de Cuba, berceau de la Trova cubaine, dans la province d'Oriente la plus à l'Est de Cuba.
Les soeurs Faez
Floricelda et Candida, ne tardèrent pas à enregistrer l'Album Casa de la Trova", puis a donner des concerts sur les scènes importantes des diverses villes d'Europe, ou l'on apprécié beaucoup la Trova quand elle est bien chantée. Les soeurs faez avaient sortis ce disque de musique cubaine, "La Trova de las Faez", qui regroupe plusieurs genres musicaux, issus du répertoire cubain.
Sérénades et Trova
Sancti Spiritus, au centre de Cuba, apparaît aujourd'hui comme le lieu où cultures hispanique péninsulaire, canarienne et africaine se sont fondues pour produire des musiques originales fortement ancrées localement : poésie populaire, harmonies et rythmes subtils, timbres lumineux du tres et du luth relèvent ainsi les nombreux genres pratiqués tels que guajira, trova, guaracha, bolero et diverses sortes de punto, dont les savoureuses controversias...
Un véritable lieu de vie
La Casa de la Trova devient alors le véritable lieu de vie des musiciens santiagueros. Les trovadores y font connaître leurs compositions, leurs capacités à interpréter celles-ci ou les oeuvres de leurs pairs. Ces rassemblements permettent également la sauvegarde des traditions. Ce qui s’envolait auparavant aux coins des places de la ville se fixe et constitue un patrimoine que chacun préserve...
Le Prince des trovadores
Santiago de Cuba capitale du son et de la trova , Sindo Garay apprit à lire, à écrire et jouer de la guitare en autodidacte, génie intuitif aux multiples emplois, il est devenu en composant des chansons poétiques "le prince des trovadores". il écrivit des centaines de chansons dont "la Baracoesa", "La Tarde", "La Alondra", "Perla Marina", "Retorna" et "Guarina", une chanson dédiée à sa fille, Il fût le témoin et l'acteur privilégié d'un siècle d'histoire de Cuba, il connu José Marti, le père de l'indépendance cubaine et fût le disciple de José Sanchez, l'inventeur du Boléro, il chanta aussi à Paris dans le spectacle de Rita Montaner.
Voix féminine de la Trova
La trova c'est aussi une femme légendaire, Maria Teresa Vera née dans la province de Pinar del Rio, terre du tabac, petite fille d'esclaves d'origine lucumí née en 1895, elle s'initie à la guitare et au chant avec le trovador Manuel Corona, en 1911 elle chante en public au théatre Politeama, la jeune chanteuse devient rapidement la principale voix féminine de la Trova..