De la Sorbonne à Puerto Rico
Il joue dans le métro et participe à la fièvre latine qui saisit Paris à l’aube des années 1990 : il chante avec Grupo Caïman, et devient choriste de Mambomania il abandonne ses études d’économie. Il bifurque et se retrouve dans la jungle latino-parisienne, chanteur novice mais déterminé. Une décennie plus tard, En 2000, le voilà dans les légendaires studios de Puerto Rico, un des creusets de la salsa, entouré de la crème des salseros du cru, Papo Lucca et la Sonora Ponceña, des musiciens, le signe d'un vrai défi musical.
Yo soy
est un rêve de gosse qu'il a mis en oeuvre avec maestria. Dans ses textes, des valeurs humaines trop souvent cabossées. Et, toujours, cette africanité... Sur cet album... une fiesta énergétique, "Salsa" un thème locomotive du film du même nom dû à Joyce Buñuel. Pour troubler les esprits, voici "Salsa-Raï", avec la complicité de Faudel, un beau dialogue bilingue hispano-arabe. Esquissée en juillet 1997 au studio de Peter Gabriel en Angleterre, où Yuri et Faudel venaient de lier connaissance, c'est une incitation complice à briser les chaînes de l'intolérance et une ode à leur pays d'accueil. Les arabesques de la voix de Faudel et du violon de Djamel Ben Yelles rebondissent sur les rifs cuivrés et le soneo inspiré de Yuri.
l'Album Yo Soy
Best of Yuri Buenaventura
Des reprises en français. D'abord un emprunt à Manu Chao, époque Mano Negra, " Mala vida " dans son espagnol d'origine style latino. Puis toujours en espagnol, une adaptation de " Your song " d'Elton John et Bernie Taupin devenu " Tu canción " qui démarre sweet et se pimente eau fur a mesure, le danzón, se métamorphose en salsa. Les versions Buenaventura de " La vida no vale nada ", un thème du troubadour cubain Pablo Milanés fagoté en plena, le rythme de Puerto Rico, et "Cantares", la version salsa d'une autre culture hispanique. Texte du poète castillan Antonio Machado mis en musique par le chanteur catalan Joan Manuel Serrat.
Les soeurs jumelles
Yuri réinterprête "Les soeurs jumelles". Après "Ne me quitte pas"; et "Une belle histoire" qui l'ont mené au double disque d'or (200 000 ex. vendus)... Il pare les "jumelles" de Michel Legrand d'un latin-jazz instrumental avec rafale de solos, histoire de laisser parler ses compagnons de studio. Un autre instrumental, "Los ojos de la noche" est une apaisante carte blanche à Papo Lucca, "Lider maximo" de la scène porto-ricaine et boss de la Sonora Ponceña. Une leçon de piano qui devient une parenthèse majestueuse.
Yo soy salsa muy picante
Les deux thèmes que Yuri Buenaventura a tenu à enregistrer en Colombie, à Cali, avec des amis venus tout exprès de Buenaventura son île: " Tiito ", un Currulao, sorte d'incantation voix/percussions des esclaves noirs de Colombie, un pan d'histoire méconnu. Enfin une Cumbia rustique, " Madre ", dédiée à sa mère, une ode à toutes celles qui s'arrachent le pain de la bouche pour le donner à leur enfant. Ce disque cogité pendant au moins un an, a été réalisé en à peine un mois, avec le soutien du co-producteur et directeur musical José Aguirre Ocampo.
Herencia Africana
Yuri Buenaventura est à lui seul une belle histoire.
l'album Herencia Africana sorti en 1998.
Année, siècle, millénaire, Yuri est prêt à tout, avec lui, le reste du monde dansera intelligent...