Le Quinteto Matancero
Né à Bolondron le 4 décembre 1909, Barbarito Diez passe son enfance et son adolescence dans la plantation sucrière « Manati », où débute sa carrière artistique amateur. Fraîchement débarqué à La Havane, il devient l’ami du troubadour-compositeur Graciano Gomez, qui l’aide à intégrer le Quinteto Matancero. Cette première expérience lui permet d’acquérir de précieux enseignements sur sa propre manière de chanter. Il enregistre quelques disques avec ce quintette, et voyage à Porto Rico, en Haïti, en République Dominicaine et aux Etats-Unis.
La Verdadera Historia
Cependant, Barbarito Diez ne connaîtra la gloire et la reconnaissance du public cubain que grâce à sa collaboration avec Antonio Maria Romeu, tandis que celui-ci trouvera enfin, en Barbarito, un chanteur faisant corps avec sa musique, doté d’une voix cristalline. Ensemble, ils enregistrent de nombreux disques pour le label Panart, y incluant les thèmes les plus représentatifs du répertoire tradionnel.
Antonio Maria Romeu est né le 11 septembre 1876 à Jibacoa. A 22 ans, il part pour la Havane à la recherche de nouveaux horizons et débute avec succès au café La Diana. Accompagné d’un seul joueur de güiro, il joue des danzones qui révèlent au public ses exceptionnels dons de pianiste.
l'Orchestre de Danzon
La création, en 1910, de son orchestre de danzon, marque la naissance d’un véritable mythe. En 1926, il inaugure, avec « Tres lindas cubanas », une nouvelle façon d’interpréter cet ancien genre et son orchestre devient très vite la référence absolue en matière de danzon.
Antonio Maria Romeu
Antonio Maria Romeu meurt le 18 janvier 1955, Barbarito Diez lui survivra quarante ans, au cours desquels il continuera d’interpréter fidèlement le répertoire du maître du danzon.
Jusqu’au crépuscule de sa vie, et malgré sa grave maladie, il s’obstinera à chanter devant sa famille et ses proches. Barbarito Diez est mort à 85 ans à la Havane le 6 mai 1995.
Au cours de sa carrière de plus de 58 ans, il a enregistré un grand nombre d'albums contenant des œuvres qui enrichissent le répertoire musical cubain. Il a voyagé sur plusieurs continents, Europe et États-Unis, a fait des concerts dans les cabarets, les théâtres, les danses, la radio et la télévision. Il n'a jamais appris la théorie de l'art musical, mais il s'est avéré être l'un des plus raffinés et cohérents du Danzón, un genre qui en tant que rythme reste même dans la salsa même en dépit d'avoir été créé il y a plus de 100 ans. Sa voix unique et incomparable a été entendue au Mexique, au Venezuela, en République dominicaine ainsi qu'au Panama, obtenant le titre tout au long de sa carrière, de : "La Voz de Oro del Danzón", ou "El Príncipe del Danzón".
La Voz del Danzón
Barbarito Diez Junco. Aussi connu sous Barbarito Diez. Chanteur aux facultés vocales étendues, avec une voix de ténor. Connu sous le nom de La Voz del Danzón. Il n'avait pas de formation musicale académique, il ne jouait d'aucun instrument, mais sa voix unique et ses performances musicales en ont fait une idole publique, sa voix a immortalisé des pages musicales telles que Martha du compositeur Moisés Simons, Lágrimas Negras, Olvido, Juramento, El que Siembra su Maíz par Miguel Matamoros, entre autres.
Les tournées
Il a fait des tournées artistiques à Porto Rico, 1933, avec le Septeto Matancero; 1935, Saint-Domingue, République dominicaine, avec son orchestre dirigé par Armando Valdespí; 1959, à New York, avec Fajardo y sus Estrellas, avec lequel il se produit au théâtre de Porto Rico et au Palladium; 1960, Miami; 1980, Venezuela, apparu au Poliedro et au Super Show del Recuerdo; 1982, Venezuela, avec l'Orchestre d'Aragon, l'Ensemble musical Son 14 et le Vénézuélien Trabuco; 1984, Venezuela, où il se produit avec son orchestre dans la salle Nauguatá de l'hôtel Tamanco; 1985, Venezuela, se produit à l'Ateneo de Caracas avec Pablo Milanés; 1981, Mexique, accompagné de l'orchestre Guillermo Rubalcaba; 1985, Mexique..
