Une courte vie de noctambule havanaise
Soy una mujer que canto, para mitigar las penas
(Je suis une femme qui chante pour atténuer la peine), La voix contralto étonnante de la chanteuse cubaine Freddy Garcia résonne avec toute la sensualité tragique de sa courte vie de noctambule havanaise. Décrit par Senobio Faget comme « une mulâtresse de 140 kilos, avec des bras de boxeur et une tête de pleine lune »...
Fredes vinda Garcia
Elle naît en 1930 à Cespédes dans la province pauvre et rurale de Camaguey. Dès l'âge de douze ans, elle se trouve à La Havane, domestique dans les grandes maisons coloniales des familles bourgeoises à Vedado, quartier chic aux avenidas aérées sous l'ombre des feuillages tropicaux. Freddy devient une figure remarquable et remarquée des cabarets, bars et hôtels chics de la Calle 23, La Rampa, tant par sa voix que par son physique.
Fredesvinda García Valdés appelée Freddy
Cette réédition de La voz del sentimiento est aussi rare que la précédente, elle est l’unique album de Freddy enregistré un an avant sa mort en 1961, alors qu’elle avait quitté Cuba pour Porto Rico, chassée par le régime castriste : Discographie : La voz del sentimiento, Mélodie
Les Barbudos à La Havane
La carrière de Freddy sur les planches des Cabarets Havanais est écourtée par l'arrivée au pouvoir des Barbudos de Fidel Castro. Symbole des débauches sous le régime de Batista, l'univers des cabarets n'a plus de place dans la révolution socialiste à la cubaine. Pendant que Castro fait la chasse aux capitalistes, l'éxil appelle Freddy et Suarez qui partent ensemble à Porto Rico. Elle y meurt la même année, le 31 juillet 1961 à l'âge de 26 ans, d'une défaillance cardiaque. Reste la mémoire musicale de toute une époque illuminée par la voix d'une étoile qui a brillé très fort mais si peu de temps.
Roberto Espí prend la tête du Conjunto, il est issu d'une grande famille d'origine espagnole très riche, il est aussi le neveu du Cardinal Arteaga, représentant de l'église romane catholique de Cuba, Avec son expérience et son charisme, il saura imposer un style au groupe jusqu'en 1974.
La popularité du Conjunto est due à un répertoire riche et surtout à un style personnel. Le répertoire est composé de son, de guarachas et de rumbas, le Conjunto Casino joue aussi des boléros et des guajiras, leur succès dépend aussi en grande partie des trois chanteurs : Espí, Faz et Ribo qui sont les meilleurs de cette période, ils occuperont la scène du " Zombie Club " pendant toute l'année 1943.
Les tournées du Conjunto Casino
L’orchestre commence sa première tournée, au Mexique, il y rencontre un triomphe, et leur contrat est prolongé puis le groupe effectue une tournée dans l'île en 1947 pour promouvoir leurs disques, en 1948 le Conjunto Casino joue en Floride, dans le sud des Etats-Unis, au mexique et au Panama, Le Conjunto Casino s'installe à l'Hôtel Saratoga quand il est présent à Cuba et participe aux émissions de radio sur RHC Cadena Azul et Radio Progreso, ils enregistrent l'album "Mambo con Cha Cha Cha", et d'autres morceaux dont le Boléro mambo " Fuiste Mala " ainsi que le remarquable cha cha d'Enrique Jorrín " La Engañadora ". ils participent à l'émission " Cumbanchoa " sur CMQ au début des années cinquante. Il fût l'un des premiers groupes à apparaître sur les écrans de la télévision cubaine et fait ses premiers pas pour le " show del Mediodia "
Les Années 50'
A l'Origine, le Conjunto Casino était composé seulement de musiciens blancs. Quand Carlos "Patato" Valdéz le grand conguero rejoins le conjunto venant du Conjunto Kubavana (après un passage avec Chano Pozo du Conjunto Azul) il était le premier musicien de couleur à entré dans un orchestre blanc.
En 1952 Patato développe son style de percussions. Il révolutionne la tumbadora. Patato est le joueur de tumbadora à utilisé deux tambours, son arrivée inaugure la période où le groupe est au sommet de la gloire.